|
|
19. |
La
Flagellation.
«
Voici
l'homme.
»
La
condamnation
à
mort. |
|
Le
crucifiement.
Le
côté
percé.
L'ensevelissement. |
|
|
1. |
Pilate
prit
alors
Jésus
et
le
fit
flageller. |
. |
|
La
flagellation
romaine
était
une
épreuve
terrible.
Elle
se
pratiquait
avec
un
long
fouet
de
cuir
sur
lequel
étaient
fixés
de
petits
morceaux
de
plomb
et
d'os
aiguisé.
C'était
un
instrument
susceptible
de
mettre
littéralement
de
dos
en
pièces.
Certains
étaient
devenus
fous
sous
l'effet
de
la
douleur
et
peu
restaient
conscients
jusqu'au
bout.
Ci-contre
:
scène
du
film
«Jésus
de
Nazareth
»
«
Il
n'y
a
rien
d'autre
?»,
demanda
Pilate
à
Quintilius |
tandis
qu'on
s'occupait
de
Jésus. |
Pilate
avait
ordonné
une
flagellation
symbolique.
Mais
l'officier
de
service
était
syrien
et
il
avait
des
soldats
syriens
parmi
ceux
qui
maniaient
le
fouet. |
Comme
les
Syriens
détestaient
les
Juifs,
ils
s'en
donnèrent
à
cœur
joie.
Lorsque
finalement
la
tête
de
Jésus
parut
s'appuyer
sans
vie
sur
la
colonne,
l'officier
donna
l'ordre
d'arrêter
:
«
Cela
suffit.
Remettez-lui
ses
habits.» |
|
. |
Un
centurion
protesta
:
«
Mais
il
a
dit
qu'il
était
roi,
le
roi
des
Juifs.
Il
faut
que
nous
le
vêtions
selon
son
rang.»
Et
en
riant
il
s'empara
du
manteau
rouge
de
l'un
des
soldats
présents
pour
en
draper
Jésus.
Un
autre
soldat,
ravi
de
la
plaisanterie,
disparut
un
instant
et
revint
avec
une
branche
couverte
d'épines
qu'il
arrondit
en
forme
de
couronne
et
posa
sur
la
tête
de
Jésus
en
l'enfonçant
le
plus
fort
possible.
Un
officier
ajouta
ironiquement
:
«
Il
ne
lui
manque
plus
qu'un
sceptre
!»
et
un
soldait
s'empressa
de
lui
mettre
un
roseau
dans
la
main.
Ci-contre
:
scène
du
film
«Jésus
de
Nazareth
» |
. |
|
2. |
Les
soldats
tressèrent
une
couronne
d'épines
et
la
lui
mirent
sur
la
tête,
puis
ils
le
revêtirent |
|
d'un
manteau
de
pourpre. |
. |
|
«
LES SOLDATS TRESSÈRENT UNE
COURONNE
D'ÉPINES
ET
LA
LUI
MIRENT
SUR
LA
TÊTE,
PUIS
ILS
LE
REVÊTIRENT
D'UN
MANTEAU
DE
POURPRE.
»
Bien
plus
célèbre
encore
est
la
couronne
d'épines
pour
laquelle
le
roi
saint
Louis
fit
construire
la
Sainte-Chapelle,
achevée
en
1248.
Le
reliquaire,
en
forme
de
couronne
très
classique
(ci-contre)
est
aujourd'hui
conservé
au
trésor
de
Notre-Dame
de
Paris.
Nul
n'oserait
sans
doute
risquer
son
salut
sur
l'authenticité
des
vestiges
pour
lesquelles
il
a
été
fait.
On
suppose
que
la
coiffure
d'épines
dont
la
férocité
des
soldats
orna
la
tête
du
Christ
ressemblait
à
un
casque
dont
donne
une
idée
cette
branche
d'épines
hâtivement
mise
en
forme
et
déposée
(ci-dessous)
sur
le
pavé
que
beaucoup
pensent
être
le
Lithostrotos
(chap.
19,
vers.
13),
dans
le
couvent
des
Dames
de
Sion.
On
distingue
ici,
gravés
dans
la
pierre,
les
dessins
d'un
«jeu
du
roi
»,
sorte
de
jeu
de
marelle
des
légionnaires
romains:
une
épée
et
une
couronne.
(Clichés
Joly
et
Diéner.)
|
. |

|
. |
|
|
. |
|
3. |
Ils.
s'approchaient
de
lui
et
disaient:
«Salut,
roi
des
Juifs!»
Et
ils
lui
donnaient
des
soufflets. |
4. |
Pilate
sortit
de
nouveau
et
leur
dit:
«
Voici,
je
vous
l'amène
dehors,
afin
que
vous |
|
reconnaissiez
que
je
ne
trouve
en
lui
aucune
cause
de
condamnation.» |
5. |
Jésus
sortit
donc,
portant
la
couronne
d'épines
et
le
manteau
de
pourpre,
et
Pilate
leur
dit: |
|
«
Voici
l'homme.»
|
. |
|
«
PILATE LEUR DIT :
VOICI
L'HOMME.»
Tout
l'univers
chrétien
connaît
en
latin
l'ex
pression
de
Pilate
qui
espère
apaiser
les
san
hédrites
avec
un
cruel
compromis
entre
la
condamnation
à
mort
et
l'acquittement,
ou
attendrir
la
populace:
«Ecce homo» (chap. 19,
ver.
5).
Ci-contre
:
Image
du
film
Jésus
de
Nazareth.
Ci-dessous
à
gauche:
le
.Christ
aux
outrages»
(au
musée
d'Arts
anciens
de
Lisbonne),
tel
q'un
artiste
portugais
d
XV°
s.
l'imagina,
offert
à
la
contemplation
des
foules.
Barabbas
que
celles-ci
ont
préféré,
était,
dit
Jean,
un brigand» (vers.
40).
Il
faudrait
'entendre
en
réalité
d'un
agitateur
politique,
arrêté
pour
avoir
tué
au
cours
d'une
sédition
(Marc,
chap.
15,
vers.
7),.
et
«
très connu »
selon
Matthieu
(chap.
27,
vers.
16)..
il
était
donc
facile
de
faire
de
Iui
aux
yeux
dl/
peuple
un
héros
nationaliste,
libérateur»
malheureux.
(Cliché
Loirat.)
Ci-dessous
à
droite.
image
du
film
«
La
Passion
du
Christ.»
|
. |
|
 
|
. |
|
6. |
Lorsque
les
grands
prêtres
et
les
gardes
le
virent,
ils
crièrent:
«Crucifie-le,
crucifie-le.» |
|
Pilate leur
dit:
«Prenez-le
vous-mêmes
et
crucifiez-le!
Pour
moi,
je
ne
trouve
pas
en
lui
de
cause
de
condamnation.» |
7. |
Les
Juifs
lui
répondirent:
«Nous
avons
une
Loi,
et
selon
cette
Loi
il
doit
mourir,
parce
qu'il |
|
s'est
fait
Fils
de
Dieu. |
8. |
Lorsque
Pilate
entendit
ces
paroles,
il
eut
encore
plus
peur; |
9. |
il
entra
à
nouveau
dans
le
prétoire
et
dit
à
Jésus:
«
D'où
es-tu
?» |
|
Jésus
ne
lui
donna
aucune réponse. |
10. |
Pilate
dit
alors:
«Tu
ne
me
dis
rien?
Ne
sais-tu
pas
que
j'ai
le
pouvoir
de
te
relâcher
et
le |
|
pouvoir
de
te
crucifier?
»
|
11. |
Jésus
lui
répondit:
«Tu
n'aurais
aucun
pouvoir
sur
moi
si
cela
ne
t'était
donné
d'en
haut;
|
|
c'est pourquoi
celui
qui
m'a
livré
à
toi
porte
un
plus
grand
péché.» |
. |
|
«
PILATE
PRIT
ALORS
JÉSUS
ET
FIT
FLAGELLER.
»
C'est
une
colonne
basse
qui
convenait
le
mieux
pour
attacher
les
mains
d'un
condamné
en
laissant
le
torse
entièrement
dégagé,
soit
dans
la
position
où
l'on
voit
ici
(ci-contre;
XII°s.;
galerie
des
Offices
à
Florence)
un
Christ
flagellé,
soit
plutôt
les
bras
devant
le
corps,
le
dos
mieux
offert
aux
coups.
La
pièce
non
datée,
en
jaspe,
vénérée
dans
l'église
Sainte-Praxède
à
Rome,
comme
«
colonne
de
la
flagellation»
(ci-desous),
est
de
ce
type.
Elle
aurait
été
ramenée
de
Jérusalem
par
le
cardinal
Colonna
qui,
en
1223,
accompagna
la
sixième
croisade;
et
l'on
raconte
que,
tombé
aux
mains
des
Sarrasins,
cet
éminent
prélat
devait
à
cette
«
relique»
la
liberté
et
la
vie.
(CI.
Held-Ziolo
et
Menjaud.)
|
. |
|

|
. |
|
12. |
Dès
lors,
Pilate
cherchait
à
le
relâcher.
Mais
les
Juifs
criaient:
«Si
tu
le
relâches,
tu
n'es |
|
pas
l'ami
de
César.
Quiconque
se
prétend
roi
s'oppose
à
César!
» |
13. |
Ayant
entendu
ces
paroles,
Pilate
fit
conduire
Jésus
dehors,
il
s'assit
à
son
tribunal,
à |
|
l'endroit
appelé
Lithostrotos,
en
hébreu
Gabbatha. |
. |
|
«
Barabbas
?»
reprit
Pilate
sur
un
ton
interrogateur.
Et
la
foule
reprit
encore
plus
fort
:
«
Barabbas,
Barabbas,
Barabbas.»
Pilate
regarda
Jésus.
Il
regardait
paisiblement
la
foule
sans
donner
le
moindre
signe
de
crainte
ou
de
désespoir
devant
son
destin.
«Très
bien
»,
dit
Pilate
en
se
tournant
vers
Quintilius.
«Ils
veulent
Barabbas.
Ila
l'auront.
AQu'est-cwe
que
cela
peut
faire
après
tout
?
J'en
ai
assez
de
ces
histoires,
et
je
voudrais
ne
jamais
avoir
vu
Jésus.
Libérez
Barabbas.»
«
Et
Jésus
?
»
demanda
Quintilius.
«
Je
vais
signer
la
sentence
de
mort.»
Ci-contre
:
scène
du
film
«Jésus
de
Nazareth
»
|
|
|
.14. |
C'était
le
jour
de
la
préparation
de
la
Pâque,
à
peu
près
la
sixième
heure;
il
dit
aux
Juifs: |
|
«Voici
votre
roi
!
» |
15. |
Mais
ceux-ci
crièrent:
«A
mort,
à
mort,
crucifie-le.» |
|
Pilate
leur
dit:
«Dois-je
crucifier
votre
roi
?»
|
|
Les
grands
prêtres
répondirent:
«Nous
n'avons
d'autre
roi
que
César.
» |
16. |
Alors
il
le
leur
livra
pour
être
crucifié.
Ils
se
saisirent
donc
de
Jésus. |
17. |
Portant
lui-même
sa
croix,
il
alla
vers
le
lieu
appelé
«
Crâne
»,
ce
qui
se
dit
en
hébreu |
|
Golgotha, |
. |
|
D'après
le
rite
de
la
crucifixion
romaine,
le
prisonnier
devait
porter
la
poutre
transversale
de
sa
propre
croix
jusqu'au
lieu
de
l'exécution.
«
C'est
tout
pour
aujourd'hui
?
»
demanda
le
charpentier.
«
Le
troisième
et
le
dernier,
répondit
l'officier.
Tu
peux
l'arrimer.
»
La
poutre
fut
levée
et
attachée
au
dos
lacéré
de
Jésus.
Épuisé
et
souffrant
mille
agonies,
Jésus
parti
vers
le
Calvaire.
Ci-contre
:
scène
du
film
«Jésus
de
Nazareth
»
La
procession
tragique
devait
passer
sous
quelques
arches
qui
donnaient
sur
les
rues
de
Jérusalem,
près
de
ta
forteresse.
Nicodème
attendait
derrière
l'un
des
piliers.
Il
regarda
passer
Jésus,
le
cœur
gros;
Jésus
le
regarda
à
son
tour,
et
les
yeux
de
Nicodème
s'emplirent
de
larmes.
Cette
rencontre
fit
hésiter
Jésus
un
:moment,
mais
un
garde
le
poussa
brutalement
pour
le
faire
avancer.
Nicodème
se
tordit
les
mains
et
éclata
en
sanglots
incontrôlables.
Un
verset
de
l'Écriture
lui
revenait
à
l'esprit
:
»...
comme
un
agneau
traîné
à
l'abattoir.
»
|
. |
|
18. |
où
ils
le
crucifièrent,
ainsi
que
deux
autres
avec
lui,
un
de
chaque
côté
et
Jésus
au
milieu. |
19. |
Pilate
avait
rédigé
un
écriteau
et
le
fit
placer
sur
la
croix.
Il
y
était
écrit:
«Jésus
le
Nazaréen, |
|
le
roi
des
Juifs.
» |
20. |
Beaucoup
de
Juifs
virent
cet
écriteau,
car
le
lieu
où
Jésus
avait
été
crucifié
était
proche
de |
|
la ville,
et
l'inscription
était
rédigée
en
hébreu,
en
latin
et
en
grec. |
21. |
Les
grands
prêtres
des
Juifs
dirent
donc
à
Pilate:
«
N'écris
pas:
Le
roi
des
Juifs,
mais: |
|
Celui-ci
a
dit:
Je
suis
le
roi
des
Juifs.
» |
22. |
Pilate
répondit:
«Ce
que
j'ai
écrit,
je
l'ai
écrit.» |
23. |
Les
soldats,
quand
ils
eurent
crucifié
Jésus,
prirent:ses
vêtements,
en
firent
quatre
parts, |
|
une
pour
chaque
soldat;
ils
s'emparèrent
aussi
de
la
tunique.
C'était
une
tunique
sans
couture,
tissée
d'une
seule
pièce
de
haut
en
bas. |
24. |
Ils
se
dirent
donc
entre
eux:
«Ne
la
déchirons
pas,
mais
tirons
au
sort,
pour
voir
qui
l'aura.» |
|
C'était
afin
que
l'Écriture
fût
accomplie:
«Ils
se
sont
partagés
mes
vêtements
et
ils
ont
tiré
au
sort
mon
manteau.»
C'est
ainsi
qu'agirent
les
soldats. |
25. |
Près
de
la
croix
de
Jésus
se
tenaient
sa
mère,
et
la
sœur
de
sa
mère,
Marie
femme
de |
|
Clopas,
et
Marie-Madeleine |
26. |
Jésus,
voyant
sa
mère
et
près
d'elle
le
disciple
qu'il
aimait,
dit
à
sa
mère:
«Femme,
voici
|
|
ton
fils.
» |
. |
|
«JÉSUS
DIT
A
SA
MÈRE:
FEMME,
VOI
CI
TON
FILS.
»
Les
anciennes
représen
tations
du
Calvaire
(ci-contre,
reliquaire
d'é
mail
champlevé
de
Limoges,.
XII°
s.
,.
au
mu
sée
de
Darmstadt)
mon
trent
le
plus
souvent,
seuls
au
pied
de
la
croix,
les
deux
êtres
que
Jésus
a
le
plus
aimé
durant
sa
vie
terrestre:
sa
mère
et
le
disciple
«
qui
avait
reposé
sur
la
poitrine
de
Jésus»
(Jean,
chap.
21,
vers.
20).
En
les
confiant
l'un
à
l'au
tre
(chap.
19,
vers.
26-
27),
c'est
à
l'humanité
tout
entière
qu'il
donne
la
Médiatrice
de
toutes
grâces.
Désormais
Ma-
rie
habitera
chez
Jean,
et
sans
doute
l'évangéiste
doit-il,
lui
aussi,
nombre
de
précieuses
notations
à
celle
«qui
conservait
avec
soin
tou
tes
ces
choses,
et
les
mé
ditait
dans
son
cœur»
(Luc,
chap.
2,
vers.
19).
C'est
aux
psaumes
21
(hébreu
22,
vers.
16:
«Ma
langue
se
colle
à
mon
palais»)
et
68
(hébreu
69,
vers.
22:
«
J'ai eu soif,
et
ils
m'ont
fait
boire
du
vinaigre»)
que
renvoie
la
men
tion
de
l'Écriture,
au
verset
28
de
ce
même
chapitre
19
de
Jean.
(CI.
Lessing
-
Magnum.)
|
. |
|
27. |
Puis
il
dit
au
disciple:
«Voici
ta
mère.»
Et
depuis
cette
heure,
le
disciple
la
prit
chez
lui. |
28. |
Après
cela,
Jésus
sachant
que
tout
était
maintenant
consommé,
afin
que
l'Écriture
fût |
|
accomplie
dit:
«J'ai
soif.
» |
29. |
Il
y
avait
là
un
vase
rempli
de
vinaigre.
On
plaça
donc
une
éponge
imbibée
de
vinaigre
sur
un |
|
rameau
d'hysope
et
on
le
lui
porta
à
la
bouche. |
30. |
Lorsqu'il
eut
pris
le
vinaigre,
Jésus
dit:
«Tout
est
consommé.»
Et,
inclinant
la
tête,
il
rendit |
|
l'esprit. |
31. |
Les
Juifs
alors,
comme
c'était
la
préparation
de
la
Pâque,
afin
que
les
corps
ne
restent
pas |
|
en
croix
le
jour
du
sabbat
--
car
c'était
le
jour
du
grand
sabbat
!
--
demandèrent
à
Pilate
qu'on
leur
brisât
les
jambes,
et
qu'on
les
enlevât. |
32. |
Les
soldats
vinrent
donc
et
ils
brisèrent
les
jambes
du
premier
et
du
second
qui
avaient
été |
|
crucifiés
avec
Jésus; |
33. |
mais,
quand
ils
arrivèrent
à
Jésus,
ils
virent
qu'il
était
déjà
mort
et
ils
ne
lui
brisèrent
pas
les |
|
jambes, |
. |
|
«
QUAND
ILS
ARRIVÈRENT
À
JÉSUS
...
UN
DES
SOLDAT
LUI
OUVRIT
LE
CÔTÉ
AVEC
SA
LANCE
ET
IL
EN
SORTIT
AUSSITÔT
DU
SANG
ET
DE
L'EAU.
»
Le
Deutéronome
(chap.
21,
vers.
22-23)
prescrivait
d'ensevelir
le
jour
même
les
condamnés
au
gibet
«car
qui
est
pendu
au
bois
est
maudit
de
Dieu
».
Encore
fallait-il
s'assurer
de
leur
mort.
Les
Romains
les
achevaient
d'ordinaire
en
leur
brisant
les
jambes,
ôtant
ainsi
aux
crucifiés
la
moindre
chance
d'y
trouver
encore
un
appui,
parfois
suffisant
pour
soulager
les
muscles
distendus
du
thorax
et
permettre
une
faible
respiration
qui
prolongeait
les
malheureux
au-delà
des
prévisions
du
bourreau.
Mais
le
corps
de
Jésus
échappe
à
cette
suprême
offense:
pas
plus
que
ceux
de
l'agneau
pascal
(Exode,
chap.
12,
vers.
46),
préfigure
du
Christ,
ses
os
ne
seront
brisés.
Le
coup
de
lance,
qu'en
échange
le
divin
supplicié
reçoit
(vers.
34),
évoque
un
passage
de
Zacharie
(chap.
12,
vers.
10):
«Ils
regarderont
vers
moi
qu'ils
ont
transpercé
»,.
et
la
blessure
qu'il
provoque
a
donné
lieu
à
de
nombreux
commentaires
médicaux
en
raison
de
l'épanchement
de
sang
et
d'eau,
probablement
d'origine
pleural,
qu'expliquent
les
traitements
subis
durant
toute
la
Passion.
A
bien
des
interprétations
mystiques
aussi:
du
flanc
ouvert
du
nouvel
Adam
est
née
l'Église,
nouvelle
Ève
(cf.
Genèse,
chap.
2,
vers.
21-22).
Ci-dessus:
une
œuvre
de
Hans
Memling
(XV°
s.,.
au
musée
des
Beaux-Arts
de
Budapest),.
on
remarquera,
à
droite,
les
bourreaux
tirant
au
sort
la
«
tunique
sans
couture»
(Jean,
chap.
19,
vers.
23-24,.
cf.
Ps.
21
-
héb.
22
-
vers.
19).
(CI.
Lessing
-
Magnum.)
|
. |
|
34. |
mais
un
des
soldats
lui
ouvrit
le
côté
avec
sa
lance
et
il
en
sortit
aussitôt
du
sang
et
de |
|
l'eau. |
35. |
Celui
qui
a
vu
en
témoigne,
et
son
témoignage
est
véridique,
et
celui-là
sait
qu'il
dit
vrai,
afin
que
vous
aussi
vous
croyiez. |
36. |
Cela
est
arrivé
afin
que
soit
accomplie
l'Écriture:
On
ne
brisera
aucun
de
ses
os.
|
37. |
Et
un
autre
passage
de
l'Écriture
dit
encore:
Ils
regarderont
celui
qu'ils
auront
transpercé.
|
38.
|
Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de
Jésus
en
secret,
par
peur
des
Juifs, |
|
demanda
à
Pilate
d'enlever
le
corps
de
Jésus.
Pilate
le
permit.
Il
vint
donc
et
enleva
son
corps. |
39. |
Nicodème
vint
aussi,
celui
qui
était
allé
jadis
trouver
Jésus
de
nuit;
il
apportait
un
mélange |
|
de
myrrhe
et
d'aloès,
d'environ
cent
livres. |
40. |
Ils
prirent
le
corps
de
Jésus
et
l'enveloppèrent
de
linges
imprégnés
d'aromates
ainsi
qu'ont |
|
coutume
de
faire
les
Juifs
pour
l'ensevelissement. |
. |
|
«ILS
PRIRENT
LE
CORPS
DE
JÉSUS
ET
L'ENVELOPPÈRENT
DE
LINGES
IMPRÉGNÉS
D'AROMATES.
»
Hâtif,
sinon
provisoire,
en
raison
de
la
Pâque
dont
la
solennité
com
mençait
ce
jour-là
au
coucher
du
soleil,
l'ensevelissement
eut
lieu
selon
les
règles.
Ci-contre: la pierre dite « de l'onction », dans la
basilique
du
Saint-Sépulcre.
Elle
recouvre
le
rocher
où
aurait
reposé
le
corps
du
crucifié,
pour
l'embaumement
sommaire
à
l'aide
des
onguents
à
base
de
myrrhe
et
d'aloès
apportés
par
Nicodème
(chap.
19,
vers.
39).
Celui-ci,
que
les
lecteurs
de
Jean
connaissent
(chap.3,
vers.
1
et
suivants..
chap.
7,
vers.
50
et
suivants),
et
Joseph
d'Arimathie
(chap.
19,
vers.
38),
tous
deux
sanhédrites,
se
révèlent
enfin
ouvertement
les
disciples
de
celui
dont
le
sanhédrin
excommunie
les
adeptes.
(Cliché
Lessing
-
Magnum.)
|
. |
|
41. |
Or,
il
y
avait,
à
l'endroit
où
Jésus
avait
été
crucifié,
un
jardin,
et
dans
le
jardin
un
tombeau |
|
neuf,
dans
lequel
personne
n'avait
encore
été
mis. |
42. |
Comme
c'était
la
préparation
de
la
Pâque,
et
que
le
tombeau
était
proche,
c'est
là
qu'ils
|
|
déposèrent
Jésus.
|