|
. |
|
|
25. |
Jésus
lui dit :
« Je suis
la
Résurrection
et la Vie.
Celui qui
croit
en moi,
fût-il
mort,
vivra. |
. |
|
«
JE SUIS LA RÉSURRECTION ET LA VIE,
CELUI QUI CROIT EN MOI, FUT-IL MORT,
VIVRA.»
Comme
la plupart des juifs de son temps,
Marthe croit à une résurrection pour
le jugement final ( 2 Maccabées, chap.
7, vers. 9 et 14 ). Mais même les plus
croyants, à l'heure où disparaît un
parent ou un ami très cher, trouvent
difficilement une consolation immédiate
dans cette espérance. On sent frémir
le coeur de l'infortunée affirmant sa
conviction ( Jean, chap. 11, vers. 24 );
( Ci-contre
:
pyxide d'ivoire byzantin du
VI°s. représentant la sœur de Lazare;
au musée de Darmstadt, Allemagne ).
Et
cependant, avec le même élan que
Pierre à Césarée
( Matthieu, chap.
16, vers. 15-16 ),
elle répondra par un
acte de foi sans réserve à la question
posée par Jésus
( Jean, chap. 11,
vers. 26-27 ).
( Cl. Lessing-Magnum.)
|
. |
26. |
Et
quiconque
vit et
croit en
moi ne
mourra
jamais.
Crois-tu
cela ? » |
27. |
Elle
lui
répondit
: « Oui,
Seigneur,
je crois
que tu es
le Christ,
le
Fils de
Dieu,
qui
vient |
|
dans le
monde.
» |
28. |
Après
ces
paroles,
elle
partit
appeler
Marie sa soeur
et lui dit
en secret
: |
|
« Le
Maître
est là
et il
t'appelle.
» |
29. |
Celle-ci,
dès
qu'elle
l'entendit,
se leva en
hâte et
alla vers
lui. |
30. |
Jésus
n'était
pas encore
entré
dans le
bourg,
mais il se
trouvait
à l'endroit
où
Marthe |
|
l'avait
rencontré. |
31. |
Les
juifs qui
étaient
avec elle
dans la
maison, et
qui la
consolaient,
virent
que
Marie se
|
|
levait
en hâte
et
sortait;
ils la
suivirent,
pensant
qu'elle
allait
au
tombeau
pour y
pleurer |
32. |
Lorsque
Marie
arriva à
l'endroit
où était
Jésus et
qu'elle le
vit, elle
tomba
à ses
pieds et |
|
lui dit
: «
Seigneur,
si tu
avais
été
là, mon
frère
ne
serait
pas mort
! » |
33. |
Lorsque
Jésus la
vit
pleurer
ainsi que
les juifs
qui
l'accompagnaient, il
frémit
en son |
|
esprit
et se
troubla, |
34. |
puis
il demanda
: «Où
l'avez-vous
déposé ?» Ils lui
dirent
: «
Seigneur,
viens et
vois.» |
35. |
Jésus
pleura. |
36. |
Les
juifs
dirent
alors : «
Voyez
comme il
l'aimait.
» |
37. |
Quelques-uns
d'entre
eux dirent
cependant
: « Ne
pouvait-il
pas, lui
qui a
ouvert
les |
|
yeux
de
l'aveugle,
faire
que
celui-là
ne meure
pas ? » |
38. |
Jésus,
frémissant
de nouveau
en lui-même,
arrive
près du
tombeau
: c'était
une
grotte, |
|
et une
pierre
était
placée
contre. |
39. |
Jésus
dit : «
Enlevez la
pierre. »
Marthe, la
sœur du
mort, lui
dit
: |
|
«
Seigneur,
il sent
déjà,
voici
quatre
jours
qu'il
est
mort. » |
40. |
Jésus
lui
répliqua
: « Ne
t'ai-je
pas dit
que, si tu
crois, tu
verras la
gloire de
Dieu ? » |
41. |
On
enleva
donc la
pierre.
Jésus
leva les
yeux au
ciel et
dit : |
|
«
Père, je
te rends
grâces
de ce
que tu
m'as
écouté. |
42. |
Je
savais,
moi, que
tu
m'écoutes
toujours;
mais j'ai
parlé à
cause
de la
foule
qui |
|
m'entoure,
afin
qu'ils
croient
que
c'est
toi qui
m'as
envoyé.
» |
43. |
A
ces morts,
il cria à
voix forte
: «
Lazare,
viens
dehors. » |
. |
|
IL
CRIA D' UNE VOIX FORTE ; LAZARE, VIENS
DEHORS ! LE MORT SORTIT, LES PIEDS ET
LES MAINS LIÉS.»
Au
moment d'user de son pouvoir divin, les
larmes silencieuses de Jésus ( vers.35)
montrent qu'il est un homme, accessible
à la douleur, à l'affection, à la
compassion, à la répugnance devant la
mort. On pensait communément alors que
l'âme demeurait trois jours autour du
corps, cherchant à y entrer, et
s'éloignait au quatrième, où
commençait la décomposition : « Il
sent déjà » (vers. 39); Marthe
imagine avec horreur le spectacle qui va
s"offrir. L'illustration du «
Bréviaire franciscain » (
ci-contre;
XV°s.; à la Bibliothèque nationale)
n'a pas craint d"évoquer par
l'attitude des assistants la pestilence de la chambre funéraire, où
la cadavre est resté quatre jours
livré au naturel destin. ( Cliché B.N.)
. |
. |
|
44. |
Le
mort
sortit,
les pieds
et les
mains
liés; son
visage
était |
|
enveloppé
d'un
suaire.
Jésus
leur dit :
« Déliez-le,
et
laissez-le
aller. »
|
45. |
Beaucoup
de juifs,
qui
étaient
venus chez
Marie et
qui
avaient vu
ce
qu'avait
fait Jésus, |
|
crurent en
lui. |
46. |
Mais
quelques-uns
d'entre
eux
allèrent
trouver
les
pharisiens
et leur
dirent ce
que Jésus |
|
avait
accompli. |
47. |
Les
grands
prêtres
et les
pharisiens
réunirent
alors le
sanhédrin
et dirent
: |
|
«
Qu'allons-nous
faire ?
Cet
homme,
en
effet,
accomplit
beaucoup
de
signes, |
48. |
et
si nous le
laissons
faire
ainsi,
tous
croiront
en lui,
les
Romains viendront
et |
|
détruiront
notre
ville et
notre
nation ! |
49. |
Mais
l'un
d'eux,
Caïphe,
qui était
grand
prêtre
cette
année-là,
leur dit
: |
|
«
Vous n'y
entendez
rien, |
50. |
vous
ne
réfléchissez
pas qu'il
est
préférable
pour nous
qu'un
seul homme
meure
pour |
|
le
peuple
et que
toute la
nation
ne
périsse
pas. » |
51. |
Il
ne dit pas
cela de
lui-même,
mais,
comme il
était
grand prêtre cette
année-là, |
|
il prophétisa
que Jésus
allait
mourir
pour la
nation, |
52. |
et
non
seulement
pour la,
nation,
mais pour
réunir en
un les
enfants de
Dieu |
|
dispersés. |
53. |
A
partir de
ce jour
donc, ils
décidèrent
de le
faire
mourir. |
. |
|
«
A PARTIR
DE CE
JOUR, ILS
DÉCIDÈRENT
DE LE
FAIRE
MOURIR ...
JÉSUS PARTIT
EN UNE
VILLE
APPELÉE
ÉPHRAÏM.
»
Jean
est le
seul des
évangélistes
à parler
de la résurrection
de Lazare
lorsqu' écrivirent
les trois
antres,
Lazare et
ses soeurs,
encore en
vie,
risquaient
peut-être
d'être
compromis.
Mais sur
le moment
même, des
témoins
rapportent
l'événement
au sanhédrin
qui se réunit
en assemblée
extraordinaire.
Ses
membres ne
nient pas
la réalité
des
miracles (chap.
11, vers.
47-48) : ils
redoutent
que le
prestige
grandissant
de Jésus
porte
ombrage au
pouvoir établi
et entraîne
le
massacre
des Juifs.
Le
discours
de Caïphe,
politique
et
cynique,
mais cette
fois
inspiré,
prend une
surprenante
dimension
prophétique
dont il
n'a même
pas
conscience
(vers.
50) :
un «
homme »
va en
effet
mourir
pour que
la «
nation
»
humaine
tout entière
soit sauvée
du péché.
Éphraïm,
où Jésus
fait une
brève
retraite,
serait
l'actuelle
Taïbé,
à 25 km
au nord de
Jérusalem
(ci-contre)
aux
confins du
désert.
(Cl.
Lessing-Magnum.)
|
. |
|
54. |
Aussi
Jésus ne
se
montrait
plus en
public
parmi les
Juifs,
mais
il partit
de là
vers la |
|
région
proche
du désert,
en une
ville
appelée
Ephraïm,
où il
demeura
avec ses
disciples. |
55. |
La
Pâque des
juifs était
proche, et
beaucoup
montèrent
de
la |
|
campagne
vers Jérusalem,
avant Pâque,
pour se
purifier. |
56. |
Ils
cherchaient
Jésus et
ils se
disaient
entre eux,
dans le
Temple
: |
|
«Que
vous en
semble?
Ne va-t-il
pas
monter
pour la
Fêté ?
» |
57. |
Les
grands prêtres
et les
pharisiens
avaient
donné des
ordres
pour |
|
qu'on
le dénonçât
si l'on
savait où
il était,
afin de
l'arrêter |
|
|
|
|
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|
|
.
|
|
|
Les
images et les textes proviennent de : en ce temps là la
bible. Éditions
du Hennin Paris 1977 |
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