|
|
14. |
Le
dernier
entretien.
La
promesse
du
Saint-Esprit.
|
. |
|
1. |
«Que
votre
cœur
ne
se
trouble
pas.
Vous
croyez
en
Dieu:
croyez
aussi
en
moi. |
2. |
Dans
la
maison
de
mon
Père,
il'
y
a
beaucoup
de
demeures;
sinon
vous
aurais-je
dit
que
je
vais
vous
préparer
une
place? |
3. |
Et
lorsque
je
serai
allé
vous
préparer
une
place,
je
reviendrai
et
je
vous
emmènerai
auprès |
|
de
moi
afin
que,
là
où
je
suis,
vous
y
soyez
vous
aussi. |
4. |
Là
où
je
vais,
vous
en
connaissez
le
chemin.
» |
5. |
Thomas
lui
dit:
«
Seigneur,
nous
ne
savons
où
tu
vas;
comment
pouvons-nous
savoir
le |
|
chemin?» |
6. |
Jésus
lui
répondit:
«Je
suis
le
Chemin,
la
Vérité
et
la
Vie.
Personne
ne
peut
venir
au
Père, |
|
si
ce
n'est
par
moi. |
. |
|
«
JE SUIS
LE
CHEMIN,
LA
VÉRITÉ
ET
LA
VIE.
PERSONNE
NE
PEUT
VENIR
AU
PÈRE,
SI
CE
N'EST
PAR
MOI.»
La
fréquentation
des
psaumes
aurait
dû
familiariser
les
apôtres
avec
le
sens
figuré
du
mot
«chemin»
dans
l'Ancien
Testament:
c'est
la
Loi
et
les
commandements
qui
mènent
à
Dieu
(Ps.
118
-
héb.
119
-
vers.
9,
27,
35,
etc.),
comme
le
Christ
y
mènera
lui-même
désormais.
Or,
tous
per
sistent
à
l'entendre
au
sens
concret:
car
Jésus
n'a-t-il
pas
parlé
de
départ
et
de
retour?
Thomas,
l'esprit
fort,
qui
restera
difficile
à
convaincre
(chap.
20,
vers.
25)
se
fait
l'interprète
de
ses
compagnons.
(Ci-
contre:
statue
de
saint
Thomas,
sur
le
toit
de
Notre-Dame
de
Paris,.
Viollet-
le~Duc,
le
restaurateur
de
la
cathédrale
au
siècle
dernier,
lui
a
fait
donner
ses
propres
traits.)
Les
plus
hardis
des
docteurs
de
la
Loi
n'au
raient
pas
osé
soupçonner
que
dans
le
langage
de
l'Évangile,
«le
che
min»
(chap.
14,
vers.
6)
comme
le
but
où
il
conduit
sont
deux
Per
sonnes
divines,
dont
la
parité
va
de
soi
pour
l'artiste
chrétien
(ci-dessous:
lettrine
d'un
psautier
du
XlII°
siècle,.
à
la
bibliothèque
Ste-Geneviève,
à
Paris):
le
Fils-Médiateur
et
le
Père,
«Commencement
et
Fin
de
tout
ce
qui
existe».
(Clichés
Pierre
Joly
et
François
Garnier.)
|
. |
|

|
. |
|
7. |
Si
vous
me
connaissiez,
vous
connaîtriez
aussi
mon
Père.
Dès
à
présent
vous
le |
|
connaissez
et
vous
l'avez
vu.
» |
8. |
Philippe
lui
dit:
«Seigneur,
montre-nous
le
Père,
et
cela
nous
suffit.
» |
9. |
«Il
y
a
si
longtemps,
lui
répond
Jésus,
que
je
suis
avec
vous,
et
tu
ne
me
connais
pas, |
|
Philippe?
Qui
m'a
vu
a
vu
le
Père.
Comment
peux-tu
dire:
Montre-
nous
le
Père? |
10. |
Ne
crois-tu
pas
que
je
suis
dans
le
Père
et
que
le
Père
est
en
moi
?
Les
paroles
que
je |
|
dis,
je
ne
les
prononce
pas
de
moi-même.
C'est
le
Père
demeurant
en
moi
qui
accomplit
ses
œuvres. |
11. |
Croyez-moi:
je
suis
dans
le
Père
et
le
Père
est
en
moi.
Sinon,
croyez
à
cause
de
mes |
|
œuvres. |
12. |
En
vérité,
en
vérité
je
vous
le
dis,
celui
qui
croit
en
moi
fera
lui
aussi
les
œuvres
que
je
fais, |
|
et
il
en
fera
de
plus
grandes,
car
je
m'en
vais
vers
le
Père. |
. |
|
«
CELUI
QUI
CROIT
EN
MOI
FERA
LUI
AUSSI
LES
ŒUVRES
QUE
JE
FAIS,
ET
IL
EN
FERA
DE
PLUS
GRANDES.
»
Certes
les
seules
œuvres
accomplies
par
Jésus
suffisent
à
fonder
la
foi
(chap.
14,
vers.
11).
Mais
elles
ne
disparaîtront
pas
avec
lui
lorsqu'il
retournera
auprès
du
Père.
Après
la
Pentecôte
effectivement
(Actes,
chap.
2),
les
apôtres
poursuivront
avec
l'aide
de
l'Esprit
l'œuvre
de
conversion
commencée
par
leur
Maître
et
fourniront
même,
eux
aussi,
des
«signes»:
miracles
de
guérison
ou
de
résurrection.
(Ci-contre:
Pierre
guérissant
Pétronille,
vierge
romaine
qui
fut
sans
doute
sa
fille
spirituelle
et
dont
une
légende
a
fait
sa
fille
selon
la
chair,
issue
de
son
légitime
mariage,
avant
son
appel
à
l'apostolat.
Comme
Jadis
la
belle-
mère
de
Pierre
-
Marc,
chap.
l,
vers.
30
-,
sitôt
guérie,
elle
se
met
à
servir
ses
hôtes..
détail
d'un
polyptyque
du
XV°
s...
à
la
Pinacothèque
de
Sienne.)
Si
le
Christ
promet
aux
siens
de
«plus
grandes
œuvres»
encore
qu'ils
n'en
voient
présentement,
c'est
que
de
la
Galilée
et
de
la
Judée,
celles
de
l'Église
vont
s'étendre
durant
les
siècles
«Jusqu'au
extrémités
de
la
terre»
(Actes,
chap.
l,
vers.
8).
(CI.
Grassi,
Sienne.)
|
. |
|
13. |
Tout
.ce
que
vous
demanderez
en
mon
nom,
je
le
ferai
pour
que
le
Père
soit
glorifié
dans
le |
|
Fils. |
14. |
Si
vous
me
demandez
quelque
chose
en
mon
nom,
je
le
ferai.
|
15. |
Si
vous
m'aimez,
vous
garderez
mes
commandements. |
16. |
Et
moi,
je
prierai
le
Père
et
il
vous
donnera
un
Consolateur,
pour
qu'il
soit
avec
vous
à jamais: |
17. |
l'Esprit
de
vérité,
que
le
monde
ne
peut
recevoir,
parce
qu'il
ne
le
voit
pas
et
ne
le
connaît |
|
pas.
Vous,
vous
le
connaissez
parce
qu'il
demeure
auprès
de
vous
et
qu'il
est
en
vous. |
18. |
Je
ne
vous
laisserai
pas
orphelins,
je
viendrai
vers
vous. |
19. |
Encore
un
peu
de
temps,
et
le
monde
ne
me
verra
plus;
mais
vous,
vous
me
verrez,
parce |
|
que
je
vis
et
que
vous
aussi
vous
vIvrez. |
20. |
En
ce
jour-là,
vous
reconnaîtrez
que
je
suis
dans
le
Père,
que
vous
êtes
en
moi,
et
moi
en |
|
vous. |
21. |
Celui
qui
a
mes
commandements
et
qui
les
garde,
c'est
celui-là
qui
m'aime;
et
celui
qui |
|
m'aime
sera
aimé
de
mon
Père;
moi
aussi
je
l'aimerai
et
me
révé
lerai
à
lui.
» |
22. |
Judas,
non
pas
l'Iscariote,
lui
dit:
«Seigneur,
comment
se
fait-il
que
tu
sois
sur
le
point
de |
|
te
révéler
à
nous
et
non
pas
au
monde?
» |
23. |
Jésus
lui
répondit:
«
Si
quelqu'un
m'aime,
il
gardera
mes
paroles,
mon
Père
l'aimera,
nous |
|
viendrons
à
lui
et
nous
ferons
en
lui
notre
demeure. |
. |
|
«SI
QUELQU'UN
M'AIME,
IL
GARDE
RA
MES
PAROLES,
ET
MON
PÈRE
L'AIMERA.
»
Judas
ou
Jude,
que
Jean
distingue
bien
de
l'Iscariote,
attend,
comme
la
plupart,
une
révélation
du
Christ
qui
soit
glorieuse
aux
yeux
du
monde.
Mais
c'est
dans
le
secret
des
âmes
que
de
tout
temps
elle
s'affirme.
A
qui
garde
en
son
cœur
ses
Paroles,
Jésus
réserve
de
progresser
dans
la
décou
verte
de
l'amour
divin.
Ci-contre:
clarisse
en
méditation
sur
l'Écriture.
(CI.
Fortier.)
|
. |
|
24. |
Celui
qui
ne
m'aime
pas
ne
garde
pas
mes
paroles;
or
la
parole
que
vous
entendez
n'est |
|
pas
de
moi,
mais
du
Père,
qui
m'a
envoyé. |
25. |
Je
vous
ai
dit
cela,
pendant
que
je
demeure
avec
vous. |
26. |
Le
Consolateur,
l'Esprit
saint,
que
le
Père
enverra
en
mon
nom,
vous
enseignera
toutes |
|
choses
et
vous
rappellera
tout
ce
que
je
vous
ai
dit. |
. |
|
«
LE
CONSOLATEUR,
L'ESPRIT
SAINT
...
VOUS
ENSEIGNERA
TOUTES
CHOSES.
»
«
L'Esprit»
de
Yahvé
inspira
les
prophètes
et
les
justes
de
l'Ancienne
Alliance.
Mais
le
Consolateur
annoncé
est
plus
qu'une
éma
nation
de
Dieu
(ci-contre:
les
mains
de
l'Éternel
«rayonnent»
vers
la
terre;
détail
d'un
triptyque
de
la
Pentecôte;
XIV°-XV°
s.;
à
Saint-Aignan):
il
est
Dieu
lui-même,
comme
Celui
au
nom
de
qui
il
vient
et
Celui
qui
l'envoie;
il
donnera
l'intelligence
des
Paroles
du
Christ
aux
disciples
qui
ne
l'ont
pas
encore.
(CI.
Lessing
-
Magnum.)
|
. |
|
27. |
Je
vous
laisse
la
paix,
je
vous
donne
ma
paix;
je
ne
vous
la
donne
pas
comme
le
monde
la |
|
donne.
Que
votre
cœur
ne
se
trouble
pas,
qu'il
ne
craigne
pas. |
28. |
Vous
avez
entendu
que
je
vous
ai
dit:
Je
m'en
vais
et
je
reviendrai
vers
vous.
Si
vous |
|
m'aimiez,
vous
vous
réjouiriez
de
ce
que
je
vais
vers
le
Père,
car
le
Père
est
plus
grand
que
moi. |
29. |
Je
vous
ai
dit
cela
maintenant
avant
que
cela
n'arrive,
afin
que,
lorsque
cela
arrivera,
vous |
|
croyiez. |
30. |
Je
ne
parlerai
plus
beaucoup
avec
vous,
car
le
prince
de
ce
monde
arrive.
Sur
moi
il
ne |
|
peut
rien, |
31. |
mais
il
faut
que
le
monde
sache
que
j'aime
le
Père,
et
que
j'agis
comme
le
Père
me
l'a
|
|
commandé.
Levez-
vous,
partons
d'ici.
»
|