. |
|
15. |
La
vigne
et
les
sarments.
La
haine
du
monde
|
. |
|
1. |
«Je
suis
la
vraie
vigne
et
mon
Père
est
le
vigneron. |
2. |
Tout
sarment
en
moi
qui
ne
porte
pas de
fruit,
il
l'enlève,
et
tout
sarment
qui
porte
du
fruit, |
|
il
l'émonde
afin
qu'il
en
porte
davantage. |
3. |
Vous
êtes
déjà
émondés
par
la
parole
que
je
vous
ai
dite.
|
4. |
Demeurez
en
moi
et
moi
en
vous.
De
même
que
le
sarment
ne
peut
porter
de
fruit
par |
|
lui-même,
s'il
ne
demeure
sur
la
vigne,
ainsi
vous
non
plus
si
vous
ne
demeurez
en
moi.
|
5. |
Je
suis
la
vigne,
vous
les
sarments.
Celui
qui
demeure
en
moi
et
en
qui
je
demeure
porte |
|
beaucoup
de
fruit,
car
sans
moi
vous
ne
pouvez
rien
faire. |
6. |
Si
quelqu'un
ne
demeure
pas
en
moi,
il
est
jeté
dehors
comme
le
sarment
et
il
se |
|
dessèche.
On
ramasse
ces
sarments-là,
on
les
jette
au
feu
et
ils
brûlent. |
. |
|
«...ON
RAMASSE
CES
SARMENTS-LA,
ON
LES
JETTE
AU
FEU
ET
ILS
BRÛLENT.
»
Le
chapitre
14
(vers.
31)
s'est
terminé
sur
une
invitation
à
quitter
le
Cénacle.
Le
Christ
marche
désormais
délibérément
vers
le
rendez-vous
du
sacrifice
où
le
«
prince
de
ce
monde
»
Satan,
semblera
d'abord
triompher.
Peut-être
l'allégorie
de
la
vigne
a-t-elle
été
prononcée
sur
la
route
du
chemin
des
Oliviers.
A
moins
que
ce
texte
n'appartienne
à
l'ensei
gnement
du
Maître
au
cours
de
la
semaine
précédente
et
n'ait
été
placé
que
tardivement
à
cet
endroit.
Les
psaumes
(Ps.
79
-
hébreu
80
-
vers.
9)
et
les
prophètes
(Isaïe,
chap.
5,
vers.
1-10,.
Ézéchiel,
chap.
19,
vers.
10-
14)
ont
appris
aux
auditeurs
de
Jésus
à
faire
de
la
vigne
un
être
vivant.
Et
tous
ont
vu
tailler
et
brûler
les
sarments
nuisibles
ou
inutiles
(ci-contre).
Il
faut
ici,
bien
sûr,
entendre
les
termes
d'une
treille
au
cep
unique,
qui
est
l'image
du
Christ.
Le
cep
et
les
sarments,
remarque
saint
Augustin,
sont
de
même
nature..
le
Verbe,
qui
est
Dieu,
s'est
fait
homme
pour
que
les
hommes
puissent
être
véritablement
ses
propres
sarments,
et
il
les
fait
ainsi
participer
en
quelque
manière
à
sa
divinité.
Le
Père,
lui,
est
le
vigneron
qui
taille
et
qui
brûle.
(CI.
Mad.
Diéner.)
|
. |
|
7. |
Si
vous
demeurez
en
moi
et
si
mes
paroles
demeurent
en
vous,
demandez
tout
ce
que |
|
vous
voudrez
et
vous
serez
exaucés. |
8. |
Ce
qui
glorifie
mon
Père,
c'est
que
vous
portiez
beaucoup
de
fruit
et
que
vous
soyez
mes |
|
disciples. |
9. |
Comme
le
Père
m'a
aimé,
moi
aussi
je
vous
ai
aimés;
demeurez
dans
mon
amour. |
10. |
Si
vous
gardez
mes
commandements,
vous
demeurerez
dans
mon
amour,
comme
j'ai |
|
moi-même
gardé
les
commandements
de
mon
Père
et
que
je
demeure
dans
son
amour. |
11. |
Je
vous
ai
dit
cela
pour
que
ma
joie
soit
en
vous
et
que
votre
joie
soit
complète.
|
12. |
Voici
mon
commandement:
c'est
que
vous
vous
aimiez
les
uns
les
autres
comme
je
vous |
|
ai
aimés. |
13. |
Personne
n'a
de
plus
grand
amour
que
de
livrer
sa
vie
pour
ses
amIs. |
. |
|
«
PERSONNE
N'A
DE
PLUS
GRAND
AMOUR
QUE
DE
LIVRER
SA
VIE
POUR
SES
AMIS...
»
...
C'est
l'amour
du
Bon
Pasteur
pour
ses
brebis
(chap.
10,
vers.
11)
:
celui
qui
conduira
le
Christ
au
sacrifice
suprême
(ci-contre:
l'émouvant
crucifié
d'un
reliquaire
du
XII/°
s.;
émail
et
orfèvrerie;
conservé
au
musée
municipal
de
Limoges).
Son
exemple
apprend
à
tout
chrétien,
désireux
d'obéir
au
commandement
«
nouveau»
(cf.
chap.
13,
vers.
34),
ce
qu'il
doit
à
ses
frères,
sarments
de
la
même
vigne
que
lui
et
en
qui
circule
la
même
sève
issue
du
même
cep.
(CI.
Lessing
-
Magnum.)
|
. |
|
14. |
Vous,
vous
êtes
mes
amis,
si
vous
faites
ce
que
je
vous
commande.
|
15. |
Je
ne
vous
appelle
plus
serviteurs,
parce
que
le
serviteur
ne
sait
pas
ce
que
fait
son
maître: |
|
je
vous
appelle
amis,
parce
que
je
vous
ai
fait
connaître
tout
ce
que
j'ai
appris
de
mon
Père. |
. |
|
«
JE
NE
VOUS APPELLE PLUS SERVITEURS ... JE VOUS APPELLE
AMIS...
C'EST
MOI
QUI
VOUS
AI
CHOISIS.»
Au
serviteur,
le
maître
donne
des
ordres
sans
en
révéler
les
raisons;
à
l'ami,
il
fait
confidence
de
ses
pensées.
Jésus
a
accordé
son
amitié
à
ses
disciples
et
achevé
pour
eux
la
Révélation
en
leur
livrant
«les
se
crets
du
Père
". Aucun mérite n'ouvre un droit à de telles grâces.
Les
bénéficiaires
ont
été
gratuitement
choisis,
ainsi
que
l'a
si
bien
souligné
Marc:
«Il
appela
à
lui
ceux
qu'il
voulait»
(chap.
3,
vers.
13).
Ci-contre:
l'appel
des
premiers
disciples
et
le
choix
des
Douze;
œuvre
de
Ghirlandajo;
XV"
siècle;
au
musée
du
Vatican.
(Cliché
Giraudon.)
|
. |
|
16. |
Ce
n'est
pas
vous
qui
m'avez
choisi,
mais
c'est
moi
qui
vous
ai
choisis
et
je
vous
ai
établis |
|
pour
que
vous
alliez
et
que
vous
portiez
du
fruit
et
que
votre
fruit
demeure,
afin
que
le
Père
vous
donne
tout
ce
que
vous
lui
demanderez
en
mon
nom. |
17. |
Ce
que
je
vous
commande,
c'est
de
vous
aimer
les
uns
les
autres. |
18. |
Si
le
monde
vous
hait,
sachez
qu'il
m'a
haï
avant
vous. |
19. |
Si
vous
étiez
du
monde,
le
monde
aimerait
ce
qui
lui
appartiendrait;
mais,
parce
que
vous |
|
n'êtes
pas
du
monde
et
que
je
vous
ai
choisis
en
vous
retirant
du
monde,
le
monde
vous
hait. |
20. |
Souvenez-vous
de
la
parole
que
je
vous
ai
dite:
le
serviteur
n'est
pas
plus
grand
que
son |
|
maître;
s'ils
m'ont
persécuté,
ils
vous
persécuteront
aussi.
S'ils
ont
gardé
ma
parole,
ils
garderont
aussi
la
vôtre. |
. |
|
«
LE
SERVITEUR
N'EST
PAS
PLUS
GRAND
QUE
LE
MAÎTRE.
S'ILS
M'ONT
PERSÉCUTÉ,
ILS
VOUS
PERSÉCUTERONT
AUSSI.»
Marc
précise
encore
que
ces
Douze
furent
institués
pour
qu'
ils
soient
avec
lui
et
pour
les
envoyer
prêcher»
(chap.
3,
vers.
14).
Leur
œuvre
missionnaire
va
maintenant
prendre
essor,
et
les
sarments
fidèles
seront
féconds;
mais
Jésus
annonce
aussi
les
persécutions
qui
ne
cesseront
ja
mais
complètement
tant
que
le
royaume
de
Dieu
ne
sera
pas
définitive
ment
établi,
au
dernier
jour.
Moins
connus
que
les
martyrs
des
premiers
siècles,
jetés
aux
lions
dans
les
cirques
romains,
sont
les
témoins
immolés
comme
eux
pour
avoir
«
confessé
le
nom
de
Jésus
»
dans
les
missions
lointaines.
Ci-contre:
les
martyrs
de
Nagasaki,
mis
à
mort
en
1596;
œuvre
du
sculpteur
contemporain
Yasutake
Funakoshi.
(CI.
Rolland-Ziolo.)
|
. |
|
21. |
Mais
ils
vous
feront
tout
cela
à
cause
de
mon
nom,
parce
qu'ils
ne
connaissent
pas
Celui |
|
qui
m'a
envoyé. |
22. |
Si
je
n'étais
pas
venu
et
si
je
ne
leur
avais
pas
parlé,
ils
n'auraient
pas
de
péché.
Mais, |
|
maintenant,
ils
n'ont
pas
d'excuse
à
leur
péché. |
23. |
Celui
qui
me
hait,
hait
aussi
le
Père. |
24. |
Si
je
n'avais
fait
parmi
eux
des
œuvres
telles
que
personne
d'autre
n'en
a
faites,
ils |
|
n'auraient
pas
de
péché;
mais
maintenant
ils
ont
vu
et
ils
me
haïssent,
moi
et
mon
Père! |
25. |
Cependant
il
faut
que
s'accomplisse
la
parole
écrite
dans
la
Loi: |
|
Ils
m'ont
haï
gratuitement.
|
26. |
Lorsque
viendra
le
Consolateur
que
je
vous
enverrai
de
la
part
du
Père,
c'est
lui
qui
rendra |
|
témoignage
de
moi. |
27. |
Vous
aussi
vous
rendrez
témoignage,
parce
que
vous
êtes
avec
moi
depuis
le |
|
commencement.» |