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. |
|
|
2. |
Les
noces
de
Cana.
Les
vendeurs
chassés
du
Temple |
|
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. |
|
|
|
1. |
Deux
après,
il
y
eut
des
noces
à
Cana
de
Galilée,
et
la
mère
de
Jésus
était
là. |
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. |
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|
«DEUX
JOURS
APRÈS,
IL
Y
EUT
DES
NOCES
À
CANA
EN
GALILÉE.»
Cana,
sans
doute
la
Kafr-Kannâ
actuelle
(ci-contre:
ses
deux
églises,
l'une
orthodoxe,
l'autre
franciscaine,
sur
les
lieux
Présumés
du
miracle)
est
le
pays
de
Nathanaël.
Il
y
entraîne
son
nouveau
Maître
et
ses
amis,
aux
noces
célébrées
dans
une
famille
de
sa
parenté
ou
de
ses
relations.
Le
village
est
à
moins
de
10
km
de
Nazareth,
où
la
Vierge
demeure
seule.
Elle
est
invitée
elle
aussi
comme
parente
ou
voisine.
(CI.
Lessing-Magnum.)
|
|
|
. |
|
|
|
2 . |
Jésus fut invité aussi à ces noces avec ses disciples. |
|
|
3. |
Le
vin
venant
à
manquer,
la
mère
de
Jésus
lui
dit:
«Ils
n'ont
plus
de
vin.
» |
|
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. |
|
|
|
|
«
LA
MÈRE
DE
JÉSUS
LUI
DIT
:
ILS
N'
ONT
PLUS
DE
VIN.
»
Le
vin
est
en
Palestine
de
toutes
les
réjouissances,
et
dans
chaque
famille
on
constituait
la
réserve
«des
noces»..
celles-ci
se
disent
«
beuveries»
en
araméen!
Mais
on
ne
pouvait
prévoir
ni
nombre
des
invités,
ni
le
temps
que
durerait
la
fête.
Marie
par
sa
remarque
prévient
l'humiliation
des
hôtes
trop
vite
démunis.
La
réponse
que
lui
fait
Jésus
n'a
pas
la
dureté
que
souvent
on
lui
prête..
«
Femme»
est
une
appellation
déférente,
dont
usera
encore
le
Crucifié
s'adressant
à
sa
mère
(Jean,
chap.
19,
vers.
26),
et
si
l'expression
hébraïque
ou
araméenne
«que
me
veux-tu»,
souvent
traduite
par
«qu'y
a-t-il
entre
toi
et
moi
»,
semble
bien
impliquer
un
refus
(2°
Samuel,
chap.
16,
vers.
10),
elle
n'a
rien
de
brutal.
En
relevant
que
son
heure
n'est
pas
encore
venue,
le
Christ
souligne
la
puissance
accordée
à
celle
dont
la
prière
parait
ainsi
peser
même
sur
le
plan
de
Dieu.
Sans
doute
les
regards
complètent-
ils
le
dialogue
(ci-contre:
fresque
de
l'église
Saint-Nicolas
de
Salonique,-
XIV'
s.),
car
Marie
parle
ensuite
comme
déjà
exaucée
(chap.
2,
vers.
5).
(CI.
HeId-ZioIo.) |
|
|
|
|
|
|
4. |
Jésus
lui
répondit:
«Femme,
que
me
veux~tu?
Mon
heure
n'est
pas
encore
venue.
» |
|
|
5. |
Sa
mère
dit
aux
serviteurs:
«
Faites
tout
ce
qu'il
vous
dira.
»
|
|
|
6. |
Il
y
avait
là
des
jarres
de
pierre
disposées
pour
les
purifications
des
Juifs,
contenant |
|
|
|
chacune
deux
ou
trois
mesures. |
|
|
. |
|
|
|
|
«
IL
Y
AVAIT
LÀ
DES
JARRES
DE
PIERRE
DISPOSÉES
POUR
LA
PURIFICATION
DES
JUIFS.»
Pour
les
ablutions
légales,
on
pré-érait
aux
urnes
de
terre
les
récipients
de
pierre,
qui
ne
retenaient
pas
les
impuretés,
Ces
jarres
(à
droite:
conservée
à
Cana,
une
cuve
que
la
tradition
grecque
considère
comme
l'une
de
celles
qui
servirent
au
miracle)
contenaient
«
deux
ou
trois
mesures
»,
chaque
mesure
étant
d'une
quarantaine
de
litres.
L'historicité
de
l'épisode
a
été
discutée.
Jean,
seul
des
évangélistes
à
rapporter
le
fait,
le
présente
bien
nettement
comme
le
premier
«signe»
(vers.
11),
qui
confirme
les
disciples
dans
leur
foi
toute
neuve.
Les
croyants
de
tous
les
temps
demeurent
touchés
qu'il
ait
été
accordé
par
le
Christ
à
la
demande
de
sa
mère,
médiatrice
de
toutes
grâces,
et
à
l'occasion
d'une
fête
de
la
famille
et
de
l'amitié.
(CI.
Lessing
-
Magnum.) |
|
|
|
|
|
|
7. |
Jésus
dit
aux
serviteurs:
«
Remplissez
d'eau
les
jarres.
»
Et
ils
les
remplirent
jusqu'au |
|
|
|
bord. |
|
|
8.
|
Il
leur
dit:
«Puisez
maintenant
et
apportez-en
au
chef
du
festin.»
Ils
lui
en
portèrent. |
|
|
9.
|
Lorsque
le
chef
du
festin
eut
goûté
l'eau
changée
en
vin
(il
ne
savait
d'où
il
venait,
les |
|
|
|
serviteurs
le
savaient,
eux;
qui
avaient
puisé
l'eau),
il
appela
le
marié,
et
lui
dit: |
|
|
10. |
«Tout
homme
sert
d'abord
le
bon
vin
et,
quand
les
gens
sont
gris,
le
moins
bon. |
|
|
|
Toi,
tu
as
gardé
le
bon
vin
jusqu'à
maintenant.
» |
|
|
11. |
Tel
fut
le
premier
des
signes
qu'accomplit
Jésus.
Il
le
fit
à
Cana
de
Galilée
et
il |
|
|
|
manifesta
sa gloire.
Et
ses
disciples
crurent
en
lui. |
|
|
12. |
Après
cela,
il
descendit
à
Capharnaüm,
avec
sa
mère,
ses
frères
et
ses
disciples,
et
il |
|
|
|
n'y demeura
que
quelques
jours. |
|
|
13. |
La
Pâque
des
Juifs
était
proche,
et
Jésus
monta
à
Jérusalem. |
|
|
14. |
Il
trouva
dans
le
Temple
ceux
qui
vendaient
des
bœufs,
des
brebis
et
des colombes, |
|
|
|
ainsi
que
les
changeurs
assis
à
leur
table. |
|
|
15. |
Ayant
fait
un
fouet
avec
des
cordes,
il
les
chassa
tous
du
Temple,
ainsi
que
les
brebis |
|
|
|
et
les
bœufs.
Il
dispersa
l'argent
des
changeurs
et
renversa
leurs
tables,
|
|
|
16. |
et
à
ceux
qui
vendaient
les
colombes,
il
dit:
«Enlevez
cela
d'ici,
ne
faites
pas
de
la |
|
|
|
maison de
mon
Père
une
maison
d'affaires.
» |
|
|
17. |
Ses
disciples
se
rappelèrent
ce
qui
est
écrit:«
Le
zèle
.de
ta
maison
me
dévore.» |
|
|
. |
|
|
|
|
«
CES
DISCIPLES
SE
RAPPELÈRENT
QU'IL
EST
ÉCRIT
:
LE
ZÈLE
DE
TA
MAISON
ME
DÉVORE.»
Les
Synoptiques
(Matthieu,
chap.
21,
vers.
12-13,.
Marc,
chap.
Il,
vers.
15-17,.
Luc,
chap.
19,
vers.
45-46)
placent
l'énergique
intervention
contre
les
marchands
du
Temple
(ci-
contre,
vue
par
le
Greco,
église
Saint-Gines,
à
Madrid)
après
l'entrée
triomphale
de
Jésus
à
Jérusalem.
Jean,
lui,
distingue
trois
fêtes
de
Pâque
vécues
par
le
Christ
selon
le
rite
dans
la
cité
sainte,
et
situe
l'événement
au
cours
du
premier
de
ces
séjours.
De
telles
discordances
sur
la
chronologie
soulignent
l'initiative
de
chaque
évangéliste
dans
la
transmission
du
message.
Faisant
allusion
(chap.
2,
vers.
16)
à
la
«parole
de
Yahvé»
(Jérémie,
chap.
7,
vers.
11):
«Cette
maison
où
mon
nom
est
invoqué
est-elle
donc
à
vos
yeux
une
caverne
de
brigands?
»,
Jésus
dit:
«La
maison
de
mon
Père.»
Il
s'affirme
bien
«Fils
de
Dieu»
et
apparaît
comme
le
Maître
annoncé
par
«l'Ange"
(Jean-Baptiste),
arrivant
soudain
dans
son
Temple
selon
la
prophétie
de
Malachie
(chap.
3,
vers.
1).
Le
renvoi
au
psaume
du
Messie
souffrant
(Ps.
68
-
hébreu
69
-
vers.
10):
«Le
zèle
de
ta
maison
me
dévore»
(Jean,
chap.
2,
vers.
17),
éclaire
encore
l'interprétation
messianique
du
propos,
que
déjà
soupçonnent
sans
doute
les
docteurs
de
la
Loi
puisqu'ils
demandent
un
signe
(Jean,
chap.
2,
vers.
18)
à
celui
qui
s'affirme
ainsi
comme
l'Envoyé
de
Dieu.
Mais
ils
feront
mine
de
prendre
à
la
lettre
l'image
du
Temple
détruit
et
rebâti
en
trois
jours
(vers.
19-20)
et
ils
la
retiendront
(Matthieu,
c.
26,
v.
61,.
c.
27,
v.
40).
(CI.
Giraudon.) |
|
|
. |
|
|
|
18. |
Les
Juifs,
prenant
la
parole,
fui
dirent:
«
Quel
signe
nous
donnes-tu
pour
agir
ainsi?» |
|
|
19. |
Jésus
leur
répondit:
«
Détruisez
ce
Temple,
et
en
trois
jours
je
le
relèverai.
» |
|
|
20. |
Les
Juifs
lui
dirent
alors:
«
Il
a
fallu
quarante-six
ans
pour
construire
ce
Temple,
et
toi
en |
|
|
|
trois
jours
tu
le
relèveras?
» |
|
|
21. |
Il
parlait,
lui
du
Temple
de
son
corps. |
|
|
22. |
Aussi
lorsqu'il
fut
ressuscité
des
morts,
ses
disciples
se
rappelèrent
qu'il
avait
dit
cela
et |
|
|
|
ils crurent
à
l'Écriture
et
à
la
parole
qu'avait
dite
Jésus. |
|
|
23. |
Pendant
qu'il
était
à
Jérusalem,
au
cours
de
la
fête
de
Pâque,
beaucoup
crurent
en
son |
|
|
|
nom,
voyant
les
signes
qu'il
accomplissait. |
|
|
24. |
Mais
Jésus
ne
leur
accordait
pas
confiance,
car
il
les
connaissait
tous, |
|
|
25. |
et
il
n'avait
pas
besoin
qu'on
lui
donnât
sur
l'homme
des
témoignages:
il
connaissait |
|
|
|
lui-même
ce
qu'il
y
a
dans
l'homme. |
|
|
. |

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Les
images et les textes proviennent de : en ce temps là la
bible. Éditions
du Hennin Paris 1977 |
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