|
|
|
|
5. |
Guérison
du paralytique de Bezatha. Discours sur les
rapports du Père et du. Fils. |
. |
|
1. |
Après
cela, il y
eut une fête
des juifs,
et jésus
monta
à Jérusalem. |
|
2. |
Il
y a à Jérusalem,
à la
porte des
Brebis°,
une
piscine
qui
est appelée
en hébreu |
|
|
Bézatha,
qui a
cinq
portiques. |
|
. |
|
|
«
IL Y A,
À
JÉRUSALEM,
À LA PORTE
DES
BREBIS,
UNE
PISCINE
APPELÉE BÉZATHA,
QUI A CINQ
PORTIQUES.
»
Bézatha
désignait
un
quartier
« hors
les murs
»
anciens,
au nord du
Temple,
mais
en‑deçà
du mur d'Hérode.
On y accédait
par la «
porte
Probatique
»,
c'est-à-dire
« du
Troupeau
» : «
des Brebis
». La
piscine
qui se
trouve
maintenant
largement
dégagée (ci-contre
: un
aspect des
ruines)
est
conforme
à la
description
donnée
par l'évangéliste
(chap. 5,
vers. 2).
Des
portiques
ou
galeries
l'entouraient
sur ses
quatre côtés
; un
cinquième
divisait
l'installation
en deux
parties.
Alentour,
des bains
individuels
seront aménagés
à l'époque
romaine
(ci-dessous
: l'un
d'eux).
L'authenticité
du verset
4 est mise
en doute :
l'intervention
de l'Ange
qui agite
l'eau est
un apport
tardif.
(CI.
Lessing-Magnum
et
Menant.)
|
. |
|
3. |
Sous
ceux-ci
gisait une
foule de
malades,
d'aveugles,
de
boiteux, de
paralytiques |
|
|
(qui attendaient
le
bouillonnement
de
l'eau. |
|
4. |
L'ange
du
Seigneur,
à un
moment
donné,
descendait
dans
la piscine
et l'eau
s'agitait. |
|
|
Le
premier
qui
descendait
après
le
bouillonnement
de l'eau
était
guéri,
quelle
que fût
l'infirmité
dont il
souffrait.
) |
|
5. |
Il
y avait là
un homme
infirme
depuis
trente-huit
ans. |
|
6. |
Jésus
le vit qui
gisait et,
ayant
appris
qu'il était
ainsi
depuis très longtemps,
il lui
dit : |
|
|
«
Veux-tu
être guéri
? » |
|
7. |
L'infirme
lui répondit
: «
Seigneur,
je n'ai
personne
pour me
jeter dans
la
piscine, |
|
|
lorsque
l'eau
est agitée.
Pendant
que j'y
vais, un
autre
descend
avant
moi. » |
|
8. |
Jésus
lui dit :
« Lève-toi,
prends ton
grabat et
marche. » |
|
|
|
|
«
LEVÉ‑TOI,
PRENDS TON
GRABAT ET
MARCHE »
Pour
les païens
de Rome,
peut-être
déjà au
temps du
Christ,
mais à
coup sûr
après
lui, c'est
Esculape
qui
intervient
dans les
bouillonnement
de la
source. (ci-contre
:
pied votif
au nom de
Pompeia
Lucilla,
trouvé
dans la
piscine; au musée
du
Louvre.)
Le pouvoir
du Christ,
qui ne
doit rien
à l'idole
romaine de
la Médecine
ni aux
vertus
thermales
de l'eau,
s'exerce
en faveur
du plus
abandonné
des
infirmes
(vers. 5.)
(Cl.
Tournus.)
|
. |
9. |
Et
aussitôt
l'homme
fut guéri,
il prit
son grabat
et il
marchait.
Or, ce
jour-là
était
un |
|
|
jour
de
sabbat. |
|
10. |
Les
juifs
dirent à
l'homme guéri
: « C'est
le sabbat,
et il ne
t'est pas
permis de
porter |
|
|
ton
grabat. » |
|
. |
|
|
«
C' EST LE
SABBAT IL
NE T' EST
PAS PERMIS
DE PORTER
LE GRABAT.»
Ce
grabat
pesait
assurément
plus
qu'une
figue .sèche,
dont le
poids représentait
le maximum
de celui
que les
docteurs
de la Loi
permettaient
de
transporter
un jour de
sabbat. (Ci-contre:
le miraculé
et son
fardeau ;
ivoire
d'art
byzantin ;
VIF s. ; au
musée de
Cluny.)
On sait
qu'en
d'autres
occasions
aussi (cf.
Matthieu,
chap. 12,
vers. 10-13
ou Luc,
chap. 13,
vers. 10-16)
Jésus opéra
des guérisons
durant le
repos
sabbatique,
afin de
convaincre
les
formalistes
d'hypocrisie
et de
restituer
à la
prescription
de la Loi
son sens
spirituel
: «
Observez
le jour du
sabbat
pour le
sanctifier
» (Deutéronome,
c. S, v.
12).
(Cl.
Lessing-Magnum.)
.. |
. |
11. |
Il
leur répondit
: « Celui
qui m'a guéri,
m'a dit :
Prends ton
grabat et
marche.
» |
|
12. |
Ils
lui demandèrent
: « Quel
est
l'homme
qui t'a
dit :
Prends
ton grabat
et
marche ?
» |
|
13. |
s'était
retiré
de la
foule
qui se
trouvait
à cet
endroit.Celui
qui avait
été guéri
ne savait |
|
|
qui c'était.
Jésus, en
effet, |
|
14. |
Après
cela, jésus
le trouve
dans le
Temple et
lui dit : «
Vois,
tu es guéri;
ne pèche, |
|
|
plus de
peur
qu'il ne
t'arrive
quelque
chose de
pire. » |
|
15. |
L'homme
s'en alla
dire aux
juifs que
c'était
Jésus qui
l'avait
guéri |
|
16. |
Les
Juifs
poursuivaient
Jésus
parce
qu'il
agissait
ainsi le
jour
du sabbat. |
|
17. |
Jésus
leur répondit
: « Mon Père
travaille
sans cesse
et moi
aussi je
travaille.
» |
|
18. |
Les
juifs
cherchaient
d'autant
plus à le
faire
mourir,
car
non seulement
il
violait
le |
|
|
sabbat,
mais il
disait
que Dieu
était
son
propre Père,
se
faisant
ainsi l'égal
de Dieu. |
|
19. |
Jésus
prit à
nouveau la
parole et
leur dit :
« En vérité,
en vérité
je vous
le dis,
le Fils |
|
|
ne peut
rien
faire par lui-même,
sinon ce
qu'il
voit
faire
par le Père.
Ce que
Celui-ci
fait, le
Fils le
fait
pareillement. |
|
20. |
Car
le Père
aime le
Fils et
lui montre
tout ce
qu'il fait
lui-même, et
il lui
montrera
des |
|
|
oeuvres
plus
grandes
que
celles-ci
pour que
vous
soyez
dans l'étonnement. |
|
21. |
Comme
le Père
ressuscite
les morts
et leur
rend la
vie, ainsi
le Fils
donne la
vie à |
|
|
ceux
qu'il
veut |
|
22. |
Le
Père, en
effet, ne
juge
personne,
mais il a
remis au
Fils
tout jugement, |
|
23. |
afin
que tous
honorent
le Fils,
comme ils
honorent
le Père.
Celui qui
n'honore
pas le |
|
|
Fils,
n'honore
pas le
Père
qui l'a
envoyé. |
|
24. |
En
vérité,
en
vérité
je vous le
dis, celui
qui
écoute ma
parole et
qui croit
en Celui
qui |
|
|
m'a
envoyé
a la vie
éternelle
et ne
vient
pas en
jugement,
mais il
est
passé
de la
mort à
la vie. |
|
25. |
En
vérité,
en
vérité
je vous le
dis,
l'heure
vient, et
c'est
maintenant, où
les
morts |
|
|
entendront
la voix
du Fils
de Dieu
et où
ceux qui
l'auront
entendue
vivront. |
|
. |
|
|
«L'
HEURE VIENT
ET C'
EST
MAINTENANT
QUE LES
MORTS
ENTENDRONT
LA VOIX
DU FILS
DE DIEU.»
Dans
les
propos
qu'il
tient (chap.
5,.
vers.
19-30),
nul ne
peut
refuser
d'entendre
que Jésus
affirme
une
filiation
au sens
strict,
et Jean
le note
: il se
faisait
«l'égal
de Dieu»;
au grand
scandale
de ceux
qui
s'acharnaient
à
considérer
ses
paroles
comme un
blasphème,
mais
pour la
consolation
de
toutes
les générations
de
croyants,
sûrs de
trouver
dans ce
Dieu,
qui
appartient
à leur
humanité,
la résurrection
et la
vie : et
un
nouveau
juge (vers.
22)
qui
appréciera
d'expérience.
Cette
composition
de Théodore
Métachite,
dans le
parecclésion
qui
flanque
au sud
la
Kariye
Djami
d'Istanbul
(ci-contre;
XIV°s.),
illustre
la résurrection
des plus
illustres
parmi
les
morts
qui
entendront
la voix
du «Fils
de Dieu»
(vers. 25-29)..
à
la suite
du
Christ
ressuscité,
Adam et
Ève se
lèvent
pour la
vie éternelle.
(Cliché
Lessing-Magnum.)
|
. |
|
|
26. |
En
effet,
comme le
Père a la
vie en
lui, il a
donné au
Fils
d'avoir
la vie
en lui, |
|
27. |
et
il lui a
donné le
pouvoir de
faire le
jugement,
parce
qu'il est
le Fils
de
l'homme. |
|
28. |
Ne
vous
étonnez
pas de
cela, car
l'heure
vient où
tous ceux
qui sont
dans les |
|
|
tombeaux
entendront
sa voix |
|
29. |
et
sortiront,
ceux qui
ont fait
le bien
pour la
résurrection
de
vie, ceux
qui
auront
fait le |
|
|
mal pour
la
résurrection
de
jugement. |
|
30. |
Je
ne peux
rien faire
de moi-même;
je juge
selon ce
que
j'entends |
|
|
et
mon
jugement
est
juste,
parce
que je
ne
cherche
pas ma
volonté,
mais la
volonté
de Celui
qui ml a
envoyé. |
|
31. |
Si
c'est moi
qui rends
témoignage
de moi-même,
mon témoignage
n'est
pas véridique. |
|
32. |
C'est
un autre
qui me
rend
témoignage
et je sais
qu'il est
vrai
le témoignage
qu'il |
|
|
rend de
moi. |
|
33. |
Vous
avez
envoyé
des
messagers
à Jean,
et il a
rendu témoignage
à la
vérité. |
|
34. |
Moi,
je ne
reçois
pas le
témoignage
de la part
d'un
homme,
mais je
dis cela
pour que |
|
|
vous
soyez
sauvés. |
|
35. |
Jean
était la
lampe qui
brûle et
qui luit;
vous avez
voulu
vous réjouir,
une heure,
à sa |
|
|
lumière. |
|
36. |
Moi,
j'ai un
témoignage
plus grand
que celui
de Jean;
les
oeuvres que
le Père
m'a |
|
|
données
à
accomplir;
ces
oeuvres
que je
fais
rendent
témoignage
que le
Père
m'a
envoyé, |
|
37. |
et
le Père
qui m'a
envoyé,
c'est lui
qui me
rend
témoignage.
Vous n'avez
jamais |
|
|
entendu
sa voix
et vous
n'avez
jamais
vu son
visage, |
|
38. |
et
sa parole
ne demeure
pas en
vous,
parce que
vous ne
croyez pas
en celui
qu'il a |
|
|
envoyé. |
|
39. |
Vous
scrutez
les
Écritures
parce que
vous
croyez
avoir en
elles
la vie
éternelle
et ce |
|
|
sont
elles
qui
témoignent
de moi. |
|
40. |
Mais
vous, vous
ne voulez
pas venir
à moi
pour avoir
la vie. |
|
41. |
Je
ne reçois
pas de
gloire de
la part
des
hommes, |
|
42. |
mais
je vous
connais et
je sais
que vous
n'avez pas
en vous-mêmes
l'amour de
Dieu. |
|
43. |
Je
suis venu
au nom de
mon Père,
et vous ne
me recevez
pas.
Si un
autre
vient en |
|
|
son nom
personnel,
vous le
recevrez. |
|
44. |
Comment
pouvez-vous
croire,
vous qui
recevez
gloire les
uns
des autres
et qui
ne |
|
|
recherchez
pas la
gloire
qui
vient de
Dieu
seul ? |
|
45. |
Ne
croyez pas
que c'est
moi qui
vous
accuserai
auprès du
Père. |
|
|
Votre
accusateur
c'est
Moïse,
en qui
vous
avez mis
votre
confiance. |
|
46. |
Si
donc vous
croyiez en
Moïse,
vous
croirez en
moi, car
c'est
de moi
qu'il a
écrit. |
|
47. |
Si
vous ne
croyez pas
en ce
qu'il a
écrit,
comment
croirez-vous
en ce
que je
dis ? » |
|
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Les
images et les textes proviennent de : en ce temps là la
bible. Éditions
du Hennin Paris 1977 |
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