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8. La femme adultère. |
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1. |
Jésus, lui, s'en alla au mont
des Oliviers. |
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« JÉSUS.
LUI. S' EN ALLA AU MONT DES OLIVIERS. DÈS LE MATIN IL
RETOURNA AU TEMPLE .»
Dès cet
octave des Tabernacles, Jésus adopte la manière de
vivre que Luc dit avoir été la sienne pendant la
dernière semaine où il séjourna à Jérusalem avant
d'y mourir (Luc,
chap. 21, vers. 37): il passait la nuit «
en plein air sur le mont des Oliviers » (ci-dessus
: du jardin de Gethsémani, lieu probable de sa retraite
nocturne, on aperçoit la Porte Dorée, dans la
mitraille orientale de l'esplanade du Temple).
Le jour, il enseignait sur les parvis. Alors qu'il s'y
trouve, un groupe d'accusateurs jette devant lui la
femme adultère dont le complice semble .s'être
échappé comme il en va dans le conte inventé par les
calomniateurs de Suzanne (Daniel,
chap. 13, vers. 39). (Cl. Lessing‑Magnum.)
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2. |
Mais, dès l'aurore, il
parut à nouveau dans le Temple, et tout le |
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peuple venait à lui.
Il s'assit donc et se mit à les enseigner. |
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3. |
Les scribes et les Pharisiens
lui amènent alors une femme |
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surprise en adultère et, la plaçant
bien en vue, |
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4. |
ils disent à
Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en |
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flagrant délit
d'adultère. |
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5.
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Moïse nous a prescrit dans la Loi de
lapider ces femmes là. Et toi quand dis-tu ?»
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«
DANS LA LOI, MOISE NOUS A PRESCRIT DE LAPIDER CELLES QUI
SE SONT NI MISES DANS CE. CAS. TOI QU' EN DIS-TU ? »
Selon
le Lévitique, les deux coupables devaient être mis à
mort (chap. 20, vers. l0).
On sait que le Deutéronome
(chap. 22, vers. 24) prescrivait la
lapidation (ci-dessus: céramique
d'Urbino, Italie ; XVI° s. ; au musée des Antiquités
de Rouen); le code tardif prévoit la
strangulation pour l'épouse adultère. Quoi qu'il en
soit, l'occupant romain avait retiré à la juridiction
juive le droit d'appliquer la peine de mort. Mais ce
n'est pas une consultation juridique que souhaitent
scribes et pharisiens ; ils veulent seulement de Jésus
une réponse qui le compromette gravement : soit qu'elle
le dresse contre la loi romaine, soit qu'elle l'oppose
à la Loi de Moïse. L'une ou l'autre condamnera le «
novateur ». (Cl. Fortier - P.-G.)
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6.
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Ils disaient cela pour lui
tendre un piège, afin de pouvoir |
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l'accuser. Mais Jésus,
se baissant, se mit à écrire du doigt sur le sol. |
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7. |
Comme ils
insistaient, il se redressa et leur dit : «Que celui
de |
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vous qui est sans
péché lui jette la première pierre ! » |
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«
MAIS JÉSUS, SE BAISSANT. ÉCRIVAIT AVEC SON DOIGT SUR
LE SOL ... IL SE REDRESSA ET LEUR DIT: QUE CELUI D'
ENTRE VOUS QUI EST SANS PÉCHÉ, LE PREMIER. LUI LANCE
LA PIERRE. »
Afin
qu'ils soient bien conscients de leurs responsabilités,
les témoins de l'accusation étaient tenus par la Loi
de commencer eux-mêmes l'exécution du condamné (Deutéronome,
chap. 17, vers. 7). Usant des armes de
l'adversaire, Jésus rappelle cette disposition légale
et l'assortit d'une ferme invitation à se juger soi-même.
Pour permettre à ses interlocuteurs de se retirer sans
honte s'ils se reconnaissent pécheurs, il détourne
d'eux son regard et s'occupe à tracer distraitement des
signes sur la poussière des dalles comme on le fait si
facilement sur le sable (ci-dessous).
Aucun n'ose s'assurer de ce qu'il écrit, mais tous appréhendent
que cet étonnant Rabbi galiléen dénonce publiquement
leurs propres turpitudes dont la liste, hélas,
s'allonge probablement avec la durée de la vie. Jean
note donc, et sûrement pas sans malice, que les plus âgés,
qui ont « vieilli jour après
jour dans le mal » (Daniel, chap. 13, vers. 52), partent
les premiers. Cet émouvant épisode serait un ajout
tardif. Connu de Papias, évêque d'Hiérapolis, il
daterait en tout cas du 1er s. et son caractère inspiré
ne peut être mis en doute. Ci-dessus
: le Christ pardonne à la femme adultère
oeuvre
de Lucas Cranach : XV° siècle; au musée Capo di
Monte, de Naples. (Clichés M.-T. Cattoir et
Giraudon.)
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8.
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Et se baissant à
nouveau, il se remit à écrire sur le sol. |
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9.
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A ces mots, ils se retirèrent un à un,
à commencer par les plus |
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vieux; et Jésus resta seul avec la femme, qui était
toujours là. |
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Image du livre «Jésus de Nazareth.» Le Christ pardonne à la femme adultère.
On
voit bien les gens qui s'ont parti, un à un, en
commençant par les plus vieux.
Ci-contre
:
scène
du
film
«Jésus
de
Nazareth
»
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10. |
En
se redressant, Jésus lui dit : < Femme, où sont-ils ? Personne
ne t'a
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condamnée ? »
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11. |
Elle
répondit : « Personne, Seigneur. » Jésus lui dit :« Moi non plus,
je ne te |
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condamne pas. Va; désormais ne pèche plus.
»] |
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Les
images et les textes proviennent de : en ce temps là la
bible. Éditions
du Hennin Paris 1977 |
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